
Niger : plus de 127 civils massacrés par l’EIS en 3 mois, la junte dépassée
La situation sécuritaire dans l’ouest du Niger connaît une nette dégradation. D’après un rapport publié le 10 septembre 2025 par l’ONG Human Rights Watch (HRW), au moins 127 civils ont été exécutés sommairement par le groupe armé État islamique au Sahel (EIS) depuis mars, principalement dans la région de Tillabéri, frontalière du Mali et du Burkina Faso.
Les témoignages recueillis par HRW font état de massacres dans des mosquées, incendies de maisons, pillages, et intimidations ciblées contre des villages accusés de collaborer avec l’armée. Le cas le plus marquant remonte au 21 juin, dans le village de Manda, où plus de 70 fidèles musulmans ont été tués alors qu’ils priaient. « Il y avait des cadavres partout, les uns sur les autres », a raconté une rescapée de 77 ans ayant perdu trois fils. D’autres attaques documentées incluent celle du 13 mai à Dani Fari, où sept personnes, dont deux enfants, ont été tuées. Les récits de témoins décrivent des exécutions à bout portant et des corps criblés de balles.
Malgré les alertes répétées des habitants avant ces attaques, les autorités militaires n’auraient pas réagi à temps. HRW appelle à une révision urgente des dispositifs de protection, pointant l’inefficacité des systèmes d’alerte actuels. Le rapport souligne également que l’insécurité persiste malgré la promesse de la junte militaire de ramener la stabilité, après le coup d’État du 26 juillet 2023. Les militaires du CNSP, emmenés par le général Abdourahamane Tiani, avaient justifié leur prise de pouvoir par la dégradation sécuritaire sous le président Mohamed Bazoum. Mais depuis leur arrivée, les violences n’ont fait qu’augmenter.
Selon le projet ACLED (Armed Conflict Location & Event Data), l’EIS a tué environ 1 600 civils depuis la chute du régime démocratique. Le lancement en août 2025 de l’opération Garkuwar Kassa – visant à recruter des civils comme supplétifs de l’armée – soulève de vives inquiétudes, notamment sur le risque de dérives et de formation de milices incontrôlées.
Human Rights Watch rappelle que ces attaques contre les civils pourraient constituer des crimes de guerre, au regard du droit international humanitaire. L’organisation demande aux autorités nigériennes d’enquêter sérieusement sur ces crimes et de garantir la protection des populations, tout en respectant les droits humains. Dans une région déjà fragilisée par plus de dix ans de conflits, la résurgence des exactions de l’EIS confirme la faillite sécuritaire d’un pouvoir qui avait fait de la lutte antiterroriste son principal argument de légitimité.
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